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Arts & Culture
10 March 2025

Une Mère Lutte Pour Son Fils Dans Un Nouveau Film Émouvant

Leïla Bekhti revient au cinéma avec un rôle fort dans l’adaptation du roman de Roland Perez.

Les Capucins, un cinéma à Coulommiers, était le théâtre d’un événement très attendu le mardi 18 février 2025, avec la projection en avant-première du film Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan. Le réalisateur canadien Ken Scott, accompagné de l’écrivain et chroniqueur Roland Perez, était présent pour présenter le long-métrage inspiré du roman autobiographique éponyme.

Ce film marquera la retour de Leïla Bekhti sur grand écran, après une période où elle s’est éloignée du cinéma pour cause de maternité. Dans Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan, elle incarne une mère déterminée qui se bat pour son fils, né avec un pied-bot dans les années 1960. La sortie du film est prévue pour le 19 mars 2025, et le casting comprend aussi Jonathan Cohen et Sylvie Vartan.

Ken Scott, connu pour ses œuvres marquantes comme Starbuck (2011) et Jet Lag (2015), s’est dit heureux de pouvoir adapter l’histoire touchante de Roland Perez, qui met en lumière le parcours d’une mère prête à tout pour son enfant. « Cette histoire avait tous les éléments que j’aime du cinéma : l’émotion, le rire et des personnages attachants », confie Ken Scott lors de la projection.

Le film, qui raconte comment Esther, la mère, garantit que son fils puisse marcher et mener une vie normale malgré son handicap, touche à des thèmes universels liés à la maternité et aux luttes familiales. « C’est un hommage à cette mère forte qui se bat pour que son fils puisse s’affranchir de son handicap », explique Scott.

Leïla Bekhti, qui incarne Esther, partage son enthousiasme au sujet du rôle. Elle décrit l’histoire comme lumineuse, malgré la gravité de son sujet initial. « La force de vie et l’optimisme que dégage cette histoire sont contagieux. Esther est un personnage fascinant, et ce film est un véritable hommage aux mères », dit-elle. Leïla souligne également que jouer un rôle sur un trajet de cinquante ans, avec l’évolution de la mère à travers les âges, est un défi rare que peu d’acteurs ont la chance de relever.

Les préparations pour incarner Esther sur plusieurs décennies ont impliqué un véritable travail de transformation. Non seulement un maquillage sophistiqué, mais aussi une évolution dans la manière de parler et de se mouvoir. « C’était à la fois stressant et galvanisant d’incarner un personnage aussi riche », déclare Bekhti. « Cette femme possède une force de conviction qui est exemplaire. »

Ken Scott rappelle que l’histoire d’Esther et de son fils est à la fois singulière et emblématique. Au fil du récit, la dynamique entre mère et fils évolue, illustrant le parcours de la dépendance à l’autonomie, un thème cher au réalisateur. Dans ce voyage émotionnel, l’adaptation met en avant des éléments de comédie qui équilibrent la gravité du récit. « Grâce à Esther, les moments de drame sont souvent entrecoupés de rires, ce qui rend le film encore plus touchant », note Ken.

Roland Perez, dont le récit autobiographique constitue la base du film, avoue avoir été impressionné par l’engagement de Ken Scott. Il affirme qu’il n’a pas hésité à collaborer étroitement avec le réalisateur, lui fournissant des photos, vidéos et souvenirs pour apporter une authenticité à l'œuvre. « Ken était d’une grande générosité. Je savais qu’il voulait rester fidèle à la réalité de mon histoire, et cela m’a permis de l'accompagner dans sa vision », partage Perez.

Le film aborde aussi la nostalgie associée à la maternité. Pour Leïla, il évoque des souvenirs personnels. « Bien que ma réalité soit très différente de celle de Roland, je me reconnais dans le dévouement d’une mère. Cela résonne en moi », affirme-t-elle. Cette connexion personnelle enrichit son jeu et ajoute une profondeur à sa performance.

Ken Scott, quant à lui, ressent une grande responsabilité en adaptant un récit aussi intime. « L’adaptation est toujours un défi, car il faut respecter l’œuvre originale tout en la transformant pour le grand écran », explique Scott. Ce processus créatif soulève des questions quant à l'interprétation et aux choix narratifs, notamment comment présenter une histoire d’amour maternel sur un fond d’épreuves et de réussites.

Le caractère universel de l'histoire d’Esther et de son fils résonne au-delà des frontières avec des spectateurs de tous horizons. En utilisant des éléments comiques et dramatiques, le film vise à toucher une corde sensible au sein de chaque famille, rappelant l’amour et les luttes que les mères affrontent au nom de leurs enfants. Cette approche équilibrée permet une identification forte des spectateurs avec les personnages.

Finalement, Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan aspire à être plus qu’un simple film, mais une célébration des mères et de leurs combats au quotidien. Le message porté par Ken Scott et Leïla Bekhti est clair : l’amour d’une mère peut surmonter bien des obstacles et transformer des défis en triomphes. Les promesses faites par Esther à son fils, bien que complexes, décrivent une réalité poignante dans laquelle s’entremêlent rêves, sacrifices et succès.